Des pratiques de l'écrit /
coordonné par Gisèle Kahn.
- Vanves : Hachette français langue étrangère, 1993.
- 190 p. : ill. ; 23 cm.
- F Recherches et applications / Le français dans le monde 0994-6632 .
Numéro spécial de : Le Français dans le monde, Recherches et applications, 1993.
Comprend des notes bibliographiques.
Présentation / Gisèle Kahn 1. DU CÔTÉ DE LA LANGUE ET DES TEXTES 1.1. « Le portrait de mon papa a les cheveux chauves » / « De nous jours, une pratique aisée de l'écriture implique que l'on sache relire son texte et qu'on sache le corriger en respectant certaines conventions. Il semble que la plupart des scripteurs maladroits ignorent ce travail de "correction d'épreuves", et qu'ils aient des représentations trop archaïques des rôles de scripteur et de lecteur pour pouvoir le faire. Un type d'"haplologie" fréquemment attesté en serait un exemple. » Claire Blanche-Benveniste 1.2. La phrase et les articulations du discours / « La phrase est l'unité de base de l'écrit. Mais comment convertir une suite de périodes orales, elles-mêmes constituées d'énonciations successives, combinant des phénomènes à la fois micro-syntaxiques et macro-syntaxiques, en une suite de phrases graphiques, quand les règles de correspondance entre les uns et les autres ne sont ni explicitées ni calculables à l'aide des descriptions grammaticales en usage ? » Alain Berrendonner 1.3. Les locutions anaphoriques ; À cet égard, il y aurait beaucoup à dire / « Les discours écrits, didactiques et journalistiques entre autres, utilisent volontiers divers syntagmes prépositionnelles à valeur anaphorique. Ceux-ci ne sont guère répertoriés ni décrits, et les apprenants ont souvent quelque peine à les utiliser à bon escient. Une liste de ces syntagmes, une étude de leur valeur sémantique et pragmatique, un premier classement devraient permettre d'y voir plus clair. » Janine Jespersen 1.4. Écriture et savoir ; Langage et traitement du référent / « L'écrit joue un rôle majeur dans l'élaboration et la transmission des connaissances. Pour y parvenir, les apprenants doivent maîtriser divers niveaux de formulation et être en mesure de faire varier leur point de vue sur le référent. Un ensemble d'exercices de généralisation, d'abstraction et de conceptualisation devraient leur permettre de gérer aussi bien l'expression des faits singuliers que le discours le plus théorique. » Gérard Vigner 2. DU CÔTÉ DES APPRENANTS 2.1. Des apprenants de culture écrite : l'exemple chinois / « Les méthodes de langues axées sur l'oral ont toujours eu beaucoup de peine à s'implanter dans un pays comme la Chine. L'enseignement du chinois, entièrement fondé sur l'écrit, crée des habitudes d'apprentissage qui tendent à reléguer l'oral au second plan. Mais cette prédominance de l'écrit dans l'apprentissage d'une langue étrangère n'est pas le fait des seuls Chinois. » Chu Xiao-quan 2.2. L'écrit, un système d'opérations et de représentations / « Comprendre le mode de fonctionnement de l'activité scripturale passe par l'identification du modèle langagier propre à chacun. Une expérience auprès de scripteurs ordinaires met en évidence les mécanismes mis en oeuvre et la hiérarchie à laquelle se réfèrent les apprenants en écrivant. Une telle démarche permet d'établir le lien existant entre le produit et le système mental. » Corinne Weber 2.3. Chemins vers l'écriture chez un « écrit » et chez une « orale » / « Étude de cas. Deux enfants âgés respectivement de 7 et 9 ans ont été « suivis » pendant la première année de leur apprentissage du français. Le plus jeune, attentif au fonctionnement métalinguistique, progressera très rapidement dans sa maîtrise de l'oral mais aussi de l'écrit. L'aînée, pourtant douée pour la communication orale, ne parviendra pas à accéder à une langue écrite normée. Deux styles cognitifs... et un diagnostic délicat à établir. » Zwia Walden 2.4. Analyse de consigne et évaluation / « L'analyse de copies d'étudiants permet de mettre en évidence les incidences de la formulation de la consigne d'écriture. Quant à l'évaluation, on se propose de traiter les textes produits à plusieurs niveaux : pragmatique, textuel, phrastique, local. Les exemples étudiés portent sur des textes descriptifs. » Martine Marquillo 3. OUTILS ET EXPÉRIENCES 3.1. L'écrit chez les préscolaires / « Dès l'âge de cinq ans, et avant même d'être capables de produire une écriture alphabétique conventionnelle, de jeunes enfants ont la capacité d'écrire des textes longs de différents types. Mais il faut un contexte scolaire qui considère l'écriture comme une activité linguistique en elle-même et non comme une activité subsidiaire de la lecture, de la copie ou de l'exercice graphique. » Ana Teberosky 3.2. Entraîner à l'écrit universitaire à distance ; réflexions sur une expérience / « Quels besoins d'écrit et quelles pratiques de l'écrit pour des études universitaires en France, ou en français ? Le parcours de conception, de réalisation et d'expérimentation d'un matériel d'enseignement à distance pour étudiants étrangers apporte sur ce point des réflexions et des propositions. » Robert Vivès et Rémy Porquier 3.3. Discours explicatif écrit en milieu universitaire ; une expérience d'enseignement-apprentissage / « Quels types de pratiques discursives écrites sont privilégiés dans un milieu universitaire ? En quoi les récentes recherches textuelles sur les différents types de discours contribuent-elles à la compréhension du fonctionnement du discours explicatif ? Quelles implications pédagogiques peut-on dégager de ces recherches ? » Michèle Pouliot 4. QUELQUES MODÈLES 4.1. De l'amplification à la dissertation : l'évolution des exercices scolaires de composition / « La pratique de la composition française dans les établissements secondaires connaît au XiXe siècle une évolution importante : on passe du modèle du "discours français" à celui de la "dissertation littéraire". La formation scolaire de la langue cultivée, déjà largement orientée vers le style substantif, subit le contrecoup de cette transformation. » André Chervel 4.2. Apprendre à écrire, apprendre à penser en France et en Italie / « Toujours fondés sur des prémisses conceptuelles implicites, les exercices d'écriture enseignés en milieu scolaire (rédaction, résumé de texte, etc.) ne sont pas seulement une mise en ordre du discours mais une pratique à travers laquelle une culture s'affirme et se transmet tout à la fois. Une analyse comparée des exercices qui existent dan les systèmes éducatifs français et italien en offre un exemple révélateur. » Sylviane Léoni 4.3. L'écrit à contre-pied / « Une série de propositions pédagogiques pour sortir des routines d'un enseignement de l'écrit qui n'enseigne rien. À commencer par l'observation et l'imitation des genres les plus divers et les plus contraints, le choix d'un point de vue et tous les jeux possibles sur l'énonciation, l'entraînement à la cohérence textuelle. Le tout dans une émulation bien comprise entre élèves, propre à stimuler leurs capacités et leur imagination. » Françoise Ploquin 4.4. Au corbillon les modèles ? / « L'atelier d'écriture permet de former à l'écriture, littéraire, fonctionnelle et professionnelle... Mais la construction d'une aptitude à l'écriture de textes complexes, situés génériquement et socialisables, impose une réflexion sur le statut, la fonction et le mode d'emploi des modèles (textes littéraires ou textes-types). » Alain André 4.5. L'écriture de presse / « Être reçu et compris de son lecteur suppose le respect de règles discursives et linguistiques précises. Pour mieux les connaître, et éventuellement les imiter en toute connaissance de cause, on vous livre l'essentiel des principes qui régissent l'écriture de presse. » Jean-Claude Demari 4.6. Quand les services publics s'adressent aux usagers / « Les services publics proposent aux usagers de nombreux fascicules qui les informent de leurs droits, de leurs obligations et des services disponibles. La langue utilisée se veut compréhensible. Elle l'est généralement. Les relevés syntaxiques et textuels opérés sur un échantillon varié pourraient servir de modèle pour une écriture simple. » Françoise Lapeyre
« Après une longue période où la recherche s'est davantage intéressée à l'oral et à la lecture, l'écrit connaît un regain d'intérêt certain. La priorité accordée à l'écrit dans la vie scolaire et universitaire et dans les modes d'évaluation, les questions d'économie de l'apprentissage, les effets sur la motivation, la nécessité d'une maîtrise de l'écrit pour la pratique d'autres types de production expliquent cette redécouverte du domaine. Cet ouvrage s'attache à répondre aux questions suivantes : Comment parvenir à une maîtrise de l'écrit qui implique que l'on sache relire son texte, convertir de l'oral en écrit, mettre en œuvre différents niveaux de reformulation dans le discours. Comment les apprenants acquièrent-ils cette maîtrise en langue étrangère : quel rôle joue un enseignement fondé sur l'écrit ? Comment prendre en compte des styles cognitifs différents et comment parvenir à l'identification du modèle langage propre à chacun ? Quels types de pratiques de l'écrit privilégier, du préscolaire où il convient de considérer l'écriture comme une activité linguistique en elle-même à l'université où les besoins d'écrit et les pratiques qu'ils induisent doivent être clairement identifiés ? Comment l'approche des genres de texte - observation, imitation, identification des modèles (dissertation, écriture littéraire, fonctionnelle et professionnelle) mais aussi connaissance culturelle des types d'exercices - peut-elle permettre une meilleure formation des apprenants ? » (4e de couverture)
2010205529 (br) 9782010205521 (br)
0994-6632
FR09522138
Français (Langue)--Français écrit--Étude et enseignement. French language--Written French. Communication écrite--Étude et enseignement--France. Written communication. Comprehension.